Jeu de pouvoir

Catégories : Rencontres BDSM Homme soumis, Femdom Domination féminine FETICHISMES au pluriel Pantyhose collants bas petite culotte corset
il y a 5 ans

Le soleil commence à pénétrer dans la pièce de séjour, réchauffant l’atmosphère de ce samedi matin d’avril. Assise dans mon fauteuil préféré, le fauteuil relax qui était le sien avant que je ne me l’approprie, je me berce de la voix suave et chaude de Melody Gardot chantant My heart won’t have it any other tout en lisant distraitement Le Monde. Poutine tient tête à l’Occident tout entier en annexant la Crimée, sourd aux vaines menaces de Barak Obama empêtré qu’il est avec des Républicains qui détiennent les clefs de la bourse et qui ne lui feront pas de cadeau, et des Européens désunis et sans volonté.

Cric, crac… BLONG ! Le bruit que j’attendais : la clef s’est introduite dans la serrure, elle a déverrouillé la serrure, la porte a été poussée et s’est brutalement arrêtée sur l’entrebâilleur. C’est la première fois que cela lui arrive à mon petit mari et je pense que cela doit lui faire tout drôle de se retrouver à la porte de son propre appartement. Mais aujourd’hui c’est moi qui ai les clefs, dans tous les sens du terme.

Hésitation, une nouvelle tentative…

La porte se referme…

Driiiing ! La sonnerie de la porte retentit.

Je pose mon journal, m’étire sur mon fauteuil… Patience !

Driiiing ! Nouvelle sonnerie.

Je me dirige vers la porte, l’entrouvre autant que l’entrebâilleur le permet et je glisse :

— Patience, je ne suis encore pas prête. Attends quelques minutes.

Et je m’en retourne sur mon fauteuil, me pelotonne sur le côté. Je vais attendre la fin de la chanson de Melody : on n’interrompt pas les dames, n’est-ce pas.

De retour derrière la porte, je regarde par l’œilleton. Il est là debout, tête basse, les sacs de courses dans les mains comme un pénitent.

— Tu veux rentrer ? Alors il faut me le demander gentiment. Mets-toi donc à genoux, glissé-je au travers de la porte.

— Mais s’il y a quelqu’un ?

— Tu ne veux pas rentrer ?

Je le vois descendre sur ses genoux sur le paillasson.

— S’il te plaît, ouvre-moi.

— S’il te plaît qui ?

— S’il te plaît Princesse…

Bon je ne vais pas le laisser trop longtemps, je préfère garder de bonnes relations avec les voisins d’en face, deux vieux soupçonneux et pas toujours très agréables, mais qui rendent parfois des services. À peine ai-je ouvert la porte qu’il s’engouffre dans l’entrée.

— J’ai décidé que le Jeu ce serait aujourd’hui, je pense que tu as compris. Alors range les courses et viens me rejoindre.

Pendant qu’il s’affaire dans la cuisine, je songe à ce qui va se dérouler maintenant. Il va falloir que je le fasse rentrer dans le Jeu. Bien sûr, cette fois c’est lui qui l’a sollicité et il l’attendait depuis suffisamment longtemps sans doute pour s’y plonger rapidement. Mais je l’ai pris au dépourvu ce matin, j’en suis sûre, il n’y avait qu’à voir sa réaction à la porte.

Cela faisait plus de trois semaines qu’il m’avait envoyé un mail enfiévré pour me demander « un Jeu ». C’est comme cela que l’on appelle les épisodes de quelques heures à un ou deux jours où nous montons des jeux de rôle. Je suis la Princesse et lui mon esclave dévoué, esclave pour le sexe surtout – et j’en profite bien – mais aussi pour tout le reste pendant la durée du Jeu. Comme ce n’est pas moi qui en avais eu l’initiative, j’avais décidé de lui laisser prendre son mal en patience. Je lui avais répondu que cela viendrait en son temps, plus tard et j’ai fait traîner les choses, ignorant ses allusions, ses soupirs incessants depuis. Finalement c’est assez pratique, quand c’est lui qui est demandeur, c’est moi qui décide quand est le Jeu et, par définition, quand c’est moi qui suis demandeuse, je décide aussi…

Le voilà qui arrive et vient se mettre debout devant moi.

— En forme ? lui dis-je en lui palpant le paquet sous son jean ; va mettre ton anneau de Jeu et apporte le sac à jouets et les petits paquets qui sont à côté.

Ah le sac à jouets, le sac à malices. Des ressources infinies pour s’amuser : des menottes en velcro pour les mains et les pieds avec des sangles de différentes longueur ; un collier de chien – un vrai que l’on est allé acheter au rayon chiens et chats – qui marque son statut de victime et à l’aide duquel je peux le promener ; l’anneau magique : un anneau de rideau qu’il a trouvé au BHV qui a juste la taille qu’il faut pour lui enserrer la base des bourses et de la verge, assez serré je dois dire, cela l’aide en plus à réfréner son plaisir. Ce simple anneau a un autre avantage : grâce à la petite boucle qui y est soudée et qui dans la vie normale doit recevoir les crochets des rideaux, je peux y fixer une laisse plus ou moins longue pour le traîner à ma guise là où je veux, mais aussi l’attacher à un point fixe, si bien qu’il est obligé de s’étirer les bourses pour m’approcher ou attraper mes tétons quand je lui permets de les lécher et de les tétouiller. Mmmm !

Il y a aussi des collants : c’est fou ce que l’on peut faire avec des collants : l’attacher, lui emmailloter les bourses, le bâillonner (avec en plus ma culotte dans la bouche, il est incapable de prononcer le moindre mot et de protester), lui enfiler sur la tête comme les bandits dans les films, sauf que c’est moi qui le cambriole ; et puis toutes sortes de jouets amusants : du film transparent pour l’immobiliser, des pinces à linge pour jouer avec ses tétons. Et puis naturellement un fouet. Oh pas un vrai fouet à faire saigner, mais un fouet tout de même, assez mou pour ne pas laisser de traces, mais assez efficace pour qu’il me supplie quand je le punis : il y a toujours des fautes à constater et même s’il fait tout pour être parfait le chéri, rien de plus amusant que d’être injuste.

J’en ai ma chaudière intérieure qui se met à bouillir entre mes cuisses. Depuis deux à trois jours que je songe à cette journée, j’en suis toute chose. Je me caresse les seins sous mon chemisier en soie, la sensation est délicieuse, la soie c’est vraiment incomparable. Je descends sur mon fauteuil, plie et relève les jambes en posant mes pieds sur l’extrémité de l’assise, relève ma jupe sur mon ventre. Ma main droite glisse vers ma culotte, laissant ma main gauche s’occuper de mes tétins devenus durs et ultra sensibles… Mmmmmm !

Il est revenu et attend devant moi. Je le regarde droit dans les yeux, le plus effrontément possible et il baisse les siens. Il me semble à la fois interdit et fasciné par ce que je suis en train de faire. Mais que c’est bon… Dire que pendant des années, je me suis réfrénée, considérant, avec mon éducation, que seuls les ébats conjugaux admis par l’Église étaient autorisés. Je n’ai pu continuer de le regarder jusqu’à la fin, le plaisir qui m’emportait m’ayant forcée à fermer les yeux.

Il est toujours là, empêtré avec son paquet cadeau et le sac à jouets.

— Ouvre ton cadeau imbécile !

Il ouvre délicatement le papier vert brillant, dégage le papier de soie et trouve mon petit cadeau : un magnifique string en lingerie. Oui, il y en a pour les hommes, plusieurs magasins spécialisés en vendent dans Paris. Je suis allée dans l’un d’entre eux qui se situe dans le Marais. J’ai été servie par un vendeur homo caricatural, qui m’a expliqué avec force détails les différences entre les strings « lasso » qui « portent le paquet en avant » et qui sont difficiles à porter avec autre chose qu’un jean, les dentelles fines comme j’en ai pour mes culottes, les voiles transparents qui font plus que suggérer… J’ai passé un bon quart d’heure dans le magasin, à rire de bon cœur avec ce jeune homme qui exagérait le trait pour s’amuser. Finalement, j’ai trouvé une sorte de string-lasso en voile semi-transparent, avec deux bandes formant un soutien « comme un cœur croisé de Playtex » qui sont censées « projeter en avant les attributs ».

— Allez, mets-le !

Je suis impatiente de voir ce que cela donne sur lui et cela dépasse toutes mes attentes. Le résultat est des plus mignons, je ne peux m’empêcher de caresser son paquet au travers du voile et la conséquence est immédiate avec une magnifique bandaison qui se déclenche chez mon chéri. Mais celle-ci est parfaitement contenue par le tissu et son membre tend le string vers l’avant avec le plus bel effet.

— Il y avait aussi un autre petit paquet sur le lit dans la chambre, va le chercher.

— Mais il y avait juste des collants…

— Oui, et alors ? J’ai envie de te voir en mettre aujourd’hui. Allez, va !

Quelques minutes plus tard, après avoir tirebouchonné quinze fois les jambes, s’être contorsionné pour le faire remonter, le voilà en tenue. L’aspect est assez amusant.

— Va t’habiller maintenant : jean, chemise et pull… mais pas de chaussettes.

Au moment de sortir, il faut qu’il me demande de faire pipi… Je suis gentille, je le laisse faire car je suis pressée. Il s’assied sur la cuvette avec les collants baissés, c’est drôle.


Nous sommes allés au restaurant et je me suis bien amusée. Lorsque le serveur est venu donner les cartes, avec la carte des vins pour monsieur – toujours les stéréotypes – j’ai immédiatement pris les choses en mains. J’ai d’abord récupéré celles de mon bonhomme et j’ai passé un long moment à parcourir les menus. Puis j’ai appelé le serveur et j’ai commandé un steak tartare pour moi avec des frites et pour lui un filet de poulet grillé avec de la salade : « Il suit un régime ».

— Et comme boissons ?

— Un demi d’Affligem.

— Et Monsieur ?

— De l’eau en carafe, je réponds avant qu’il ne réagisse.

La conversation a été amusante pendant le repas, moi rappelant ses engagements à m’obéir en tout, à subir tous mes caprices, le provocant sur ce qu’il allait subir. Il était tout mignon à rougir devant les descriptions assez crues de ce que j’allais faire avec son corps. De son côté, je lui demandai de décrire ce qu’il me ferait avec sa langue et je lui fis passer un interrogatoire serré sur son comportement de ces dernières semaines pour l’amener à avouer des fautes que nous pourrions punir une fois rentrés à la maison. Je conclus en annonçant un tarif forfaitaire de cinq coups de martinet qu’il serait obligé de compter lui-même à haute voix. Et je projette d’aller un peu au-delà, avec quelques coups supplémentaires, rien que pour le voir protester contre mon arbitraire.

Lorsque je l’interrogeai sur les sensations que lui procurait son petit cadeau, il m’avoua qu’il lui rentrait dans les fesses et qu’il ne pouvait s’empêcher d’y penser en permanence. C’était drôle d’ailleurs, de le voir se tortiller de temps en temps pour essayer de le remettre en place, gêné sans doute par le collant. Bien fait, il comprendra ce que nous ressentons avec ces tenues inconfortables que les hommes nous demandent de porter pour leur plaisir.

Comme nous étions dans un coin de la salle, pas trop en vue, je me suis amusée à le caresser plusieurs fois sous la table avec mon pied déchaussé. Il regardait partout pour voir si on ne nous observait pas. J’ai songé que j’aurais dû lui mettre une petite ficelle sur son anneau magique pour pouvoir la tirer à l’impromptu pendant le repas et le mettre dans une situation pour le moins embarrassante. Tout cela me mettait moi-même dans tous mes états, j’en craignais de mouiller ma chaise… Heureusement que j’avais mis une culotte de bonne sœur sous ma jupe longue.


J’avais programmé ensuite quelques courses. Lui qui ne m’accompagne jamais, je l’ai traîné dans une kyrielle de magasins où j’essayais systématiquement la moitié du stock. Il avait pour consigne de rester debout, gardant dans les mains mes paquets. J’ai fini par acheter un caraco en voile de coton jaune d’or joliment brodé et une jupe en jean plissée qui m’arrive juste au-dessus du genou. Le seul moment où je l’ai sollicité, c’était pour lui faire sortir sa carte bleue.

Lorsque nous sommes passés devant un magasin de costumes de sa marque préférée, je n’ai pu résister, je l’ai amené à l’intérieur et ai pris en mains les opérations pour lui faire essayer un modèle que j’ai choisi pour lui. Et là… je dois dire que j’ai bien ri. Il avait ses collants sous son pantalon, son string tout mignon et il était terrorisé à l’idée que le vendeur s’en aperçoive. Ses jambes flageolaient, il en bégayait. Naturellement, j’en ai joué à fond, entrouvrant la porte de la cabine, sollicitant l’avis du vendeur, lui demandant même de marquer un ourlet pour voir comment retombait le pantalon. Et là, je suis sûre qu’il a bien dû s’apercevoir que les chaussettes de mon chéri étaient bizarres pour un homme…

18 heures

Nous sommes rentrés depuis deux heures. J’étais tellement excitée par notre début d’après-midi qu’à peine la porte fermée, je l’ai fait se coucher sur le dos dans l’entrée, j’ai retiré ma culotte et je me suis assise sur lui pour qu’il me lèche le minou jusqu’à ce que j’éclate en à peine quelques dizaines de secondes. J’avais vraiment besoin de « me soulager » après toute cette tension accumulée.

J’avais très envie de m’étendre sur le canapé pour me reposer un peu, j’étais épuisée. J’ai fermé les yeux et je pense que j’ai dû dormir une dizaine de minutes. Pendant ce temps-là, mon chéri est resté à me regarder, en tout cas, il était là lorsque je me suis réveillée.

Je l’ai expédié faire quelques courses au marché, j’avais besoin de recouvrer mes esprits et de réfléchir à la suite. Le Jeu, c’est comme le Boléro de Ravel, il faut que ça monte, que ça monte, que ça monte jusqu’à l’apothéose finale où je jouirai comme une folle et où lui-même pourra enfin se laisser aller.

Sans doute vais-je me faire masser pour finir de me détendre et de me préparer. Bien sûr, il va falloir que je lui applique la punition que j’ai décidée. Je vais sans doute ensuite l’immobiliser complètement et je vais jouer avec lui, notamment ses petits tétins sensibles.

C’est époustouflant la sensibilité des dits tétins chez lui. Tout le monde a vu sur Internet ces machines à orgasmes symboliques avec sur la machine des hommes un seul bouton, alors que la nôtre en comporte de multiples, y compris des potentiomètres, des variateurs… Chez lui, depuis que je me suis occupé de ses tétons, et qu’il s’en occupe aussi d’ailleurs je le soupçonne, cette partie de son corps est devenue ultrasensible. Il me suffit de les effleurer, de les rouler sous mes doigts pour que la « petite bête d’en bas » se réveille et qu’il soit tout chose. Trois boutons au lieu d’un c’est plus rigolo. Je m’en sers donc comme déclencheurs.

Mais je m’amuse aussi à exacerber leur sensibilité en leur faisant subir de petites tortures : pincements, mordillements, application d’une pince à linge qu’il doit supporter malgré ses gémissements, application de glaçons… C’est amusant, cela me fait un peu l’effet de jouer avec une autre femme ; c’est comme si j’étais un peu lesbienne dans ces moments-là.

Je vais actionner les manettes pour le faire bander, mais pas plus, impuissant qu’il sera ainsi immobilisé. Je vais l’agacer et m’agacer en me frottant partout sur lui. Il faut toutefois que je fasse attention, une fois il est parti sans que je ne voie rien venir, j’en avais partout sur moi, c’était dégoûtant. C’est pourquoi, le minimum de précautions à prendre est de lui laisser une culotte.

Et puis je vais l’abandonner dans le noir tout seul, sans rien lui dire, revenir à l’impromptu, être douce, cruelle… caressante, mordante… distante, chevauchante… Je vais fantasmer, me caresser, jouer… Me faire sucer, léchouiller, téter les tétons, les lolos, les nichons, les nénés, mes réacteurs à plaisir. Tout cela jusqu’à l’apothéose finale où je m’empalerai sur son sexe en ayant la sensation que c’est moi qui le pénètre, qui l’envahis, qui le défonce.

OUIIIIIOUIIIIIOUIIIII !!!!!

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